Désordres, 2011



Des voitures et des passants se croisent sous une pluie froide composant un ballet urbain. Patrick Rimond positionné tel une caméra de surveillance, prélève avec son appareil photo un échantillon d'un périmètre délimité d'une ville moderne. Circulant dans des directions opposées autour du nœud urbain qu'est le passage piéton, les personnes et les voitures semblent se déplacer selon des flux indépendants, centrées sur elles-mêmes, avec sans doute la sensation d'être libres.

Les compositions rigoureuses ainsi que l'uniformité des couleurs aux tonalités presque militaires donnent pourtant à cet ensemble une apparence ordonnée évoquant une main invisible. Cette juxtaposition entre liberté ressentie et contrôle social est une évocation du fonctionnement de nos sociétés occidentales.

Un ordre imposé du dehors produira inévitablement un désordre équivalent.