Empire Urbain, 2004

Lambda print, limited edition of 8 +2 AP

 


Empire Urbain est une série photographique qui illustre l’influence de l’architecture sur notre façon de voir et d’appréhender le monde dans lequel nous vivons. Nos vies urbaines sont saturées par la géométrie et les masses de l'architecture de nos villes. La structure de notre représentation mentale provient en partie de ce qui nous entoure au quotidien, en quelque sorte nous sommes ce que nous voyons.
Cette série a été réalisée à Osaka au Japon, une ville particulièrement dense en immeubles et autoroutes urbaines



Cette série est le point de départ d'une régénération photographique. La série Empire Urbain (2004) de paysages urbains a été utilisée pour créer les collages manuels et numériques de la série Rupture (2020). Celle-ci a été, à son tour, utilisée pour générer numériquement la série Infra (2023). Les bâtiments du départ sont ainsi retournés de l'état de construction à celui de blueprint imaginaire révélant une possible structure invisible de la ville. Ce cheminement s'est fait sans intention préalable au fur et à mesure des années.




FORMES.

     Le monde est composé de FORMES.
     Aucune n’est parfaite.
     Cylindre, sphère, rectangle, insupportables abstractions mathématiques…

     Volumes égratignés, sales, érodés et emplis de matières hétérogènes,
     irrégulières et seulement devinées car on ne pénètre pas la matière.


Matière physique inaccessible est l’absolu que je cherche, « que je me manque ».
Plein, complet, fusionnelle texture tridimensionnelle où je désire me fondre pour être un avec le monde.

Plein, plénitude.

FORMES continues et hasardeuses, vivantes sur lesquelles je ne cesse de me projeter.
Quelle partie de moi perçoit son synonyme dans cet assemblage de formes que
représente ce « paysage terrestre» ?

             FORMES urbaines et naturelles, dans lesquelles mes profondeurs confuses trouvent un sosie.

             Identification, fusion avec toi, absolu, dictat de mes profondeurs inconscientes.

             Paysages de FORMES sous un angle précis et flottant m’unissent, me délivrent.

             Vibrations harmoniques de moi à elles déposées sur une image bidimensionnelle.

FORMES de matières, confondez moi.




Patrick Rimond 2004